Même si nous ne sommes pas dans une zone très sensible côté sécheresse, nos apports en eau sont très raisonnés. L’eau que nous utilisons provient de points de captage de la nappe phréatique. On pompe à une trentaine de mètres sous le sol. Cette eau est ensuite stockée sur le parcours de « La Mer », dans un bassin tampon qui fait 2200 mètres carrés et qui a une profondeur moyenne d’environ trois mètres.
Cela fait presque trois ans que nous reprenons notre système d’arrosage en profondeur. L’ancien réseau avait presque 30 ans et certains collages de tuyaux en PVC n’étaient plus étanches… On en a profité pour refaire toute l’implantation des arroseurs en fonction de notre expérience des lieux et de la philosophie intrinsèque des parcours. Celui de « La Mer » a par exemple un esprit links affirmé et ce n’est donc pas un souci de le voir jaunir en été.
Depuis quelques années on est dans une démarche active d’amélioration de l’implantation de nos arroseurs. Auparavant on avait une ligne centrale d’arroseurs sur les fairways qui mouillaient toute la nuit un peu partout et un peu nulle part à la fois. Désormais les arroseurs sont sectorisés et surtout en périphérie des fairways. Ils n’arrosent plus les roughs, mais uniquement vers les fairways et un tout petit peu par recoupement vers le semi-rough.
Sur les trois parcours, notre système d’arrosage est intégré. Chaque électro-vanne a sa propre adresse qui permet un déclenchement dédié et précis. Tout ce système est lié à un logiciel d’arrosage intégré qui programme les temps de fonctionnement de chaque arroseur. On peut même déclencher chaque arroseur à la demande via une application, si besoin.
Nous utilisons une sonde hydrique pour mesurer chaque jour le taux d’humidité, en particulier sur les greens.
L’idée est non seulement de garder la plante en vie, mais aussi de favoriser l’implantation des graminées qu’on souhaite.
Par exemple sur les greens, on veut absolument se débarrasser du pâturin. On sait qu’il aime l’eau et les fertilisants, donc on va essayer de maintenir, grâce à nos sondes, un taux d’humidité le plus bas possible pour que naturellement la fétuque prenne le pas.
Bien sûr, malgré les logiciels très évolués, ce n’est pas une science exacte. Sur certaines zones le sol peut être un peu plus hydrophobe, sur d’autres le vent sera plus présent…
C’est là que l’expérience et les réglages quasi quotidiens font la différence pour être toujours le plus efficient possible avec ces sols qui sont une matière vivante.